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La signalisation
lumineuse rétroélcairée

Définition:
La signalisation lumineuse est composée de l'ensemble des dispositifs lumineux qui ont pour objectif de régulier le trafic routier.

Au MuSé, ce département s'articule autour de ces quatre axes:

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Signaux
rétroéclairés

  Signalisation rétroéclairée

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Nous avons peu de documentation relative à ce type de signalisation qui fut très courante sur les routes belges  pendant un demi siècle.
Ces panneaux un peu particuliers ont inondé le réseau probablement durant les années 60. Nos recherches nous indiquent qu'ils existaient des panneaux à éclairage interne déjà durant la seconde guerre mondiale. Ces signaux étaient circulaires avec la forme d'une demi sphère; ils devaient certainement être éclairés avec des lampes à filament (incandescence) placées à l'arrière du caisson.

Rue Neuvice
Liège
1953

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rétroéclairé 1960.JPG

Liège
1960

Le fait que ces signaux étaient tous certainement circulaires pourrait avoir une explication. Cela est probablement la conséquence des matériaux utilisés pour le caisson; il n'était pas possible d'envisager d'autres formes facilement.
Il faudra attendre l'arrivée de la fibre de verre et de la résine de polyester pour que d'autres formes soient envisagées. Le polyester a été inventé en Angleterre en 1941 et il est arrivé en France en 1954 (il est probable que ce soit la même année pour la Belgique). Quelques exemples:

C1

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Rétro 4.JPG

F61

Rétroéclairé 3.jpg

A21
Avant 1975

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F31

La maîtrise de la technique a aussi permis aux fabricants de créer des panneaux de très grands gabarits:
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Grand 2.jpeg

RN 633 - Km 4,3
1977
Liège

RN 63 - Km 10,8
Neupré

Gabarit du signal et gabarit de la route:
Un même signal présentait des tailles différentes en fonction du gabarit de la route sur laquelle il était implanté. Le signal D1 de gauche mesure 60 cm de diamètre, il est conçu pour une route normale. Le signal de droite mesure 90 cm de diamètre car il est prévu pour une autoroute.
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Sources lumineuses:
Lors de la généralisation de ce type de signaux sur les routes nationales et les autoroutes, il fut décidé d'utiliser le tube fluorescent comme source lumineuse. Ce sont des tubes fluorescents T12 (diamètre du tube de 38 mm) de différentes puissances qui ont équipé tous les panneaux. Nous avons tout de même une exception: un signal B1 et un C31a de très petits gabarits implantés sur une voirie (A503) à Marcinelle Sud éclairés avec une ampoule à filament chacun. Le nombre de tubes dépendait du panneau à éclairer. Les tubes T12 ayant été retirés du marché en 2012, ce sont des tubes T8 plus fins (26 mm de diamètre) qui ont ensuite été utilisés. Ici, nous en comptons deux, mais il pouvait y en avoir trois dans les panneaux de plus grand gabarit (autoroutes).
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2 x 18 watts
(tubes T8)

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Signal B1 équipé de deux tubes T8
de 18 watts
Chênée, carrefour RN 30 et RN 61
Octobre 2020

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Marcinelle Sud
Signaux existants en août 2014, disparus en 2017

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Signal F31 équipé de deux tubes T8
de 36 watts
Autoroute E25, sortie 50 "Baraque de Fraiture", RN 89
Septembre 2023

Signal F23c équipé de deux tubes T8
de 15 watts
Autoroute E25, sortie 50 "Baraque de Fraiture", RN 89
Septembre 2023

Si l'éclairage d'un panneau était confortable pour l'usager, posons-nous la question pour cet usager lorsque le panneau était éteint (défectuosité, panne, tubes hors service, ...).
Sur ces exemples, l'ensemble de gauche est complet et bien visible. Celui de droite, est à moitié allumé et encore visible. Qu'en est-il lorsque tout le signal est éteint?
Allkumé.JPG
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Autoroute E25, Werbomont, octobre 2023

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Si la majorité des localités apparaît clairement,
Malmedy éteint est presqu'invisible.

La cartouche "N66" est équipée de deux tubes T8 de 15 watts.
Chaque panneau de direction (F29 et F33b)  est équipé de deux tubes T8 de 36 watts.
Pour cet ensemble, ce sont 678 watts qui sont nécessaires pour l'éclairage.
Initialement, ce sont des tubes T12 qui équipaient ces panneaux.

Pour palier à ce problème en cas de défectuosité, le gestionnaire des voiries implantait parfois des signaux rétroéclairés mais avec un film transparent rétroréfléchissant au niveau de la face avant. Ces signaux étaient assez fragiles, le films se détachait facilement et l'ensemble ne résistait pas bien au affres du temps.
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Autoroute E25
Werbomont
Octobre 2023

Signal identique dégradé,
vue de jour

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Dans les années 2000, lors du remplacement d'un panneau éclairé de grand gabarit, les tubes fluorescents ont été remplacés par des lampes à iodures métalliques. Cela permettait d'une part une maintenance plus aisée lors du remplacement des ampoules et, d'autre part, cela participait à garantir la sécurité des techniciens. En effet, il a été relaté des chutes lorsque le technicien était présent à l'intérieur du caisson et que la face avant du panneau se décollait.
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Panneau F25, RN 89
Eclairage assuré avec trois lampes à iodures métalliques de 400 watts chacune.

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Vue intérieure d'un caisson.
Le technicien procédait aux remplacements des tubes présents sur la paroi à gauche... La face du panneau, présente à droite, pouvait se décoller, entraînant sa chute.

Signalisations combinées:
Les panneaux rétroéclairés pouvaient être combinés à d'autres panneaux éclairés, mais aussi à des signaux lumineux de circulation. La seule contrainte était de pouvoir accéder à la partie arrière du signal pour les opérations de maintenance.
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Tilff-Cortil

Quai Borgeut Chenée.JPG

Chênée

Superposé 1.JPG

Trooz

Nous avons aussi repéré des panneaux de signalisation rétroéclairés avec des signaux lumineux intégrés. Cet exemple vient de Martelange sur la RN 4 (octobre 2023). Les deux signaux clignotants sont à leds, ils étaient précédemment équipés de lampes à filament.

Socal-Light

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Fréquents sur le réseau à Charleroi, les panneaux rétroéclairés et à messages dynamiques. Les rectangles noirs visibles sur cette photo représentent un message prédéfini qui peut être allumé en fonction des besoins. Ces messages sont construits autour de la fibre optique et de la lampe halogène. Ce poteau était précédé d'un panneau de préavis construit sur le même principe. La photo a été réalisée en août 2022 (tunnel Hiernaux, Charleroi, RN 90), ces panneaux ont ensuite été démontés.

Fixer le panneau à éclairage ambiant à un mât:
Il y a eu aussi une évolution dans le temps quant à la fixation des panneaux éclairés. D'une fixation exclusivement latérale, on est passé à une fixation double: latérale et horizontale. 
Fixation 1.JPG
Fixation 2.JPG

1973

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1984

Les sociétés de fabrication:
Voici les trois sociétés principales qui ont fabriqué ces panneaux de signalisation à éclairage ambiant, équipés de tubes fluorescents.
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Callier 2.JPG
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Grands panneaux rétroéclairés et accidents:
La RN 63, dans le sens montant de Sclessin à Ougrée-Haut, présente une longue courbe... la vitesse maximale autorisée à cet endroit est de 120 km/heure. Au km 2,5, un grand panneau rétroéclairé F25 a été implanté au milieu des années 80. Il n'a jamais été protégé par une glissière de sécurité. En octobre 2023, il a été démonté après un nouvel accident.
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Avril 2009.JPG

Avril 2009

Mai 2019.JPG

Mai 2019

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Avril 2021

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Juin 2023

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Octobre 2023

Cas particuliers:
Il est probable qu'avant d'utiliser les tubes fluorescents dans des caissons en polyester, il y ait eu une version faisant appel à l'ampoule à filament dans ces mêmes caissons.
Le MuSé a retrouvé en 2020 et en 2024 des signaux éclairés dont les caissons étaient plus fins que ceux connus par la suite, et dont la trappe arrière était trop petite pour insérer des tubes fluorescents de 18 watts. Grand mystère, les recherches sont lancées pour le percer.
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Ce signal "STOP" date d'avant la réforme du code de la route de 1975. Il a été découvert chez un particulier à Soumagne en 2020.

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Ces deux autres signaux ont été découverts, quant à eux, à Namur en 2024, chez probablement l'ancien fournisseur qui avait prévu de les revendre à l'état dans les années 60.

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Tous les signaux retrouvés étaient vides à leur arrivée au MuSé. Il était donc impossible d'identifier formellement la source lumineuse prévue. Un tube fluorescent était impossible à introduire dans les caissons, les trappes étant trop petites.

Au fil de nos recherches, nous avons appris que ces signaux étaient en fait prévus pour être équipés de lampes à incandescence... 2 à 4 lampes par signal. Il semblerait que les lampes devaient avoir une puissance de 40 watts chacune.
Cet équipement a été proposé au ministère des travaux publics au début des années 60 pour équiper le réseau routier. Beaucoup de ces signaux ont été fabriqués au Luxembourg, puis mis en stock du côté de Namur...
Ce matériel a posé deux problèmes majeurs, lesquels ont obligé le ministère de l'époque a abandonner le projet de signaux éclairés à l'incandescence, au profit probablement des tubes fluorescents. En effet, l'incandescence était caractérisée par un échauffement important de la lampe (95% de chaleur et 5 % de lumière) et il est décrit que ces panneaux soit fondaient, soit prenaient feu!
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